Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Brodons la femme
8 mars 2015

Combats de femmes #1

poupu00E9e (1)

Celle qui rêve

 

Pas de poème pour accompagner ma réalisation, mais un grand NON !
Non à la violence faite aux femmes et aussi malheureusement et très fréquemment dans l'archipel des Philippines aux petites filles. 
 
C'est une poupée bi-face qui représente Sweetie, une petite fille philippine de 10-12 ans, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, une de ces fillettes qui a encore l'âge de sauter à la corde. Et puis un jour, un homme (peut-être un membre de sa famille, peut-être l'amant de sa mère, peut-être un voisin, le plus souvent quelqu'un de son entourage) la voit non plus comme une petite fille, mais comme un objet sexuel. Et c'est le drame ! Viols, grossesse (souvent quand la gamine est pubère) et Sweetie peut oublier son enfance. Sa mère n'a rien vu ou plutôt rien voulu voir, elle a subi le même traitement dans sa jeunesse, continue à subir les violences de cette société machiste.
 
Près de la moitié de la population urbaine philippine vit dans des bidonvilles. L’exode rural gonfle en permanence la population vivant dans des conditions de vie, d’hygiène et de sécurité très précaires. Les jeunes filles en sont les premières victimes. Beaucoup se retrouvent dans la rue, en proie à la prostitution, la violence, les abus physiques, les trafics internationaux, ou la drogue. Selon un rapport des hôpitaux des grandes villes, 60% des femmes philippines sont battues. On dénombre 3000 cas de viols par mois déclarés au commissariat et on estime à 500 000 les femmes alimentant le marché de la prostitution dans le pays. Les hommes utilisent la violence comme moyen de domination et de pression.
Les femmes commencent à prendre conscience, à manifester pour leur libre choix et à protéger leurs enfants. Le 14 février, quand tout le monde fêtait la Saint Valentin, elles dansaient contre la violence à leur encontre. L'exploitation sexuelle des enfants est dénoncée par Gabriela, le parti des femmes philippines. Des associations essentiellement financées par des dons (occidentaux) essaient de travailler avec les enfants abusés, leurs mères, leur entourage. Mais beaucoup de travail reste à faire.
 
Voilà ce sur quoi je voulais attirer l'attention de mes lectrices pour ce 8 mars.

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Oh! , Oui quelle tristesse cette cruelle réalité pour nombres de fillettes dans la moitié du monde , pas uniquement aux Philippines.<br /> <br /> Merci pour ce rappel à la réalité des fillettes et femmes maltraitées, abusées dans el monde entier.<br /> <br /> Ta broderie métaphore du thème est extraordinairement forte et belle, <br /> <br /> FleurBelge
A
Un message fort et efficace. C'est important de dénoncer ces souffrances.
L
Merci pour ce rappel , on ne choisit pas ses parents, sa famille , de naître à Paris ou à Manille...La condition de la femme y est si différente, les préoccupations quotidiennes aussi ...
P
tellement lourde de sens!<br /> <br /> cette si modeste image, il ne faut surotu pas "passer à côté"...
6
Il y a encore bien des combats à mener!!
Publicité